Écrire à la première personne

Cours donné par Marie-France Purro, enseignante à la retraite de français-histoire au CECG Mme de Staël (secondaire II) à Genève.

«Ainsi, lecteur, je suis moi-même la matière de mon livre.»
Montaigne (1533-1592)

Pourquoi écrire à la première personne?

Une raison évidente est le besoin de se raconter. On parle alors d’autobiographie, à savoir un récit rétrospectif en prose qu’une personne réelle fait de sa propre existence, en mettant souvent l’accent sur l’histoire de sa personnalité.

Cependant, un texte à la première personne n’est pas forcément autobiographique. Il peut s’agir d’une autofiction, un genre littéraire oscillant entre récit réel et fiction. On trouve aussi nombre d’oeuvres où le personnage principal ne représente pas l’auteur, l’autrice. Celui ou celle qui parle appartient à la fiction; sans compter les romans à plusieurs voix où les points de vue alternent et parfois s’opposent.

Ces différents textes ont des points communs: le narrateur, la narratrice appartient à l’histoire, le point de vue est interne et forcément subjectif. Des notions comme la mémoire, les souvenirs, les sentiments, les confidences, voire les aveux, apparaissent fréquemment.

«Je est un autre.»
Arthur Rimbaud (1854-1891)